mardi 11 février 2014

Un cabinet des merveilles

Ce site -- Wunderkammer -- n'est pas exactement centré sur la question du récit, mais il offre une perspective intéressante demise en valeur d'images et d'images d'objets. Je reprens ci-dessous la note de présentation de Slate:

"The digital Wunderkammer (literally, “wonder cabinet,” or cabinet of curiosities) put together by the Hagströmer Medico-Historical Library in Stockholm allows you to search its archives of medical art by scientific area, year of publication, artistic technique, and the emotion that the image is likely to provoke. That last set of tags is the most fascinating. Depending on your tastes and purposes, you could look for images that are  “scary,” “strange,” “fascinating,” “instructive,” or six other kinds of feeling. This is a great way to approach this sort of sensitive historical material, which can sometimes turn stomachs if encountered without warning."

On s'y promène entre autres par association d'images et d'objets. On peut s'y perdre, mais jamais y perdre. Bonne visite si vous vous y risquez.

vendredi 3 janvier 2014

"Ar(r)êt(e)" sur images : bilan de la séance du 3 janvier 2014

The word of the day : "arête" 






3 types d'espace numérique / récit possibles : 

1) Linéaire - pellicule - visual narrative comme sur Virtual Shanghai : type PowerPoint ou diaporama

2) Galerie - Mosaïque - Grille - Puzzle ou bande dessinée - graphic novel : on peut s'inspirer de MIT Vizualising Culture

a) En cliquant sur une image, on a accès à trois autres éléments associés : 
  • une galerie d'images regroupées pour former une collection
  • des essais (textes) sur le thème de la galerie mais restent figés (format PDF ou page web à part), séparés, à l'écart de l'image, comme écrits avant ou indépendamment et plaqués sur ou à côté de l'image
  • d'autres galeries d'images proches, liées par le thème, la période...
b) Trois vues possibles pour la galerie : iconique / textuelle / curriculum

Questions à se poser : combien d'images dans la grille : imaginer une matrice suffisamment souple pour intégrer le nombre d'images qu'on veut et pouvoir revenir à l'image originelle

3) Planétarium en 3D ou "à plat" de type réseau, arborescence : on peut s'inspirer de Pearltrees. Moins hiérarchique qu'un arbre, on peut déplacer et changer le centre de gravité

Autres questions transversales : 
  • Question de pouvoir isoler des parties ou des plages d'images (comme pour le journal d'Alexandre Dumas), des motifs, qui restent liés à l'image d'origine, non autonomes mais qui sont identifiées et référencées (ID...), 
  • Question de l'articulation images/textes (métadonnées ou récit historique) ; deux possibilités : texte écrit ou lu/parlé/dit (et sons)
  • Question de la place du 'lecteur" : pouvoir recomposer/réagencer les images de la grille / pouvoir faire apparaître les textes écrits ou lus de manière facultative ? 
  • Question de pouvoir générer de manière aléatoire le récit (automatiquement avec un moteur de recherche et à partir d'un mot-clé) ou collectivement, sur le mode du cadavre exquis (mise bout à bout d'images choisies tour à tour par différentes personnes)
  • Question d'intégrer une frise générée de manière aléatoire qui suggère et donne des pistes - mais pb de la procédure pour générer la frise (algorithme) et de comment retourner à la source

Pb posés par Gérald : 
  • quelles données : manque une quantification 
  • quelles variables : mots-clés (date, lieu, thème). Décomposer les mots-clés en plusieurs champs (où, quoi, quand...) 
  • veut-on construire un récit visuel ou visualiser les données, la base ? On peut faire une radiographie de la base : théorie des graphes : deux éléments de base seulement : des points et des arêtes ; pb des relations entre ces points, leur qualification ; différence entre graph et tree : tous les points sont connectés / pas de cycle possible : pour transformer un graph en arbre on détruit tous les cycles (arêtes) / faire une ontologie des liens (Code chinois) ? à construire progressivement : se laisser la possibilité d'ajouter des liens nouveaux
Faire une liste des liens possibles (qualifier ces liens) sous forme de wiki (beurk) ? 

jeudi 2 janvier 2014

Du fond de l'atelier Scalar...

Marchant sur les traces de Fleur, j’ai a mon tour mis les mains dans le cambouis Scalar dont voici un premier résultat : http://scalar.usc.edu/works/historiographics-un-champ-dexploration-pour-des-narrations-alternatives/index
(rien à voir avec la thèse et la Chine au plan du contenu : mais un « livre » recyclant honteusement des réflexions pré-mâchées sur mon blog autour du récit et de différents médiums visuels.

Quelques remarques critiques à ce stade :
  • pas terrible pour les notes de bas de page et la bibliographie (à faire manuellement et sans possibilité de renvois internes)
  • l’unité de base  reste la « page » - finalement assez figée, héritée du « livre » papier classique, et plus récemment de la page web peut-être ?) : tout nouvel ajout de contenu suppose de créer une nouvelle page ; suppose aussi de tout avoir prémédité à l’avance, d’avoir au préalable une idée bien arrêtée de la structure de ses « livre » et l’enchaînement des éléments (ce qui ne va pas de soi dans une recherche « en cours »…)
  • les fonctions de liens internes (paths et tags) mériteraient d’être explorées plus à fond - je n’étais pas assez avancée pour cela. Elles commencent à avoir de l’intérêt quand votre livre prend de l’épaisseur, et que des liens transversaux aux pages et aux paths émergent. Il faudrait éclaircir la différence entre tags et paths (pas toujours évidente).
  • il est possible de créer des récits entièrement visuels ou du moins à large dominante visuelle (je ne l’ai pas fait ici) : utiliser plutôt la vue « media emphasis » (exemple ici : on peut faire défiler les images seules en amont du texte). Toutefois le texte reste largement dominant dans cet outil, même les fonctions valorisant les images restent foncièrement dépendantes du paradigme textuel. Et je ne suis pas sûre que ça apporte vraiment quelque chose de nouveau ou de mieux par rapport au visual narrative de Christian sur Virtual Shanghai (?).

à vous de jouer maintenant…

mardi 10 décembre 2013

Ce que peut enseigner une carte... L'exemple de la "carte de Selden" et son interprétation pluridisciplinaire

Pour poursuivre notre discussion sur la manière dont les sources visuelles historiques (dont cartographiques) peuvent enrichir notre réflexion historique, cet article et surtout les liens vers lesquels il renvoie me semblent tout à fait révélateurs des apports possibles de ce type d'objets historiques a priori plutôt atypiques. Cette carte chinoise connue sous le nom de "carte de Selden" (du nom de son dernier acquéreur) et qui daterait d'environ 1620 n'a été que très récemment analysée sous un angle scientifique apte à faire ressortir des aspects inédits ou du moins peu mis en évidence dans les études portant sur cette époque.  

Cela s'inscrit notamment dans le cadre de la démarche interdisciplinaire lancée par l'Oxford Research Centre in the Humanities (TORCH) qui a invité des chercheurs de disciplines différentes a venir examiner la carte pour en dégager de nouvelles interprétations et perspectives d'étude.

La carte montre une vue de la Chine perçue de l'extérieur et non de l'intérieur, mettant l'accent sur les relations commerciales avec ses voisins et offrant ainsi un aperçu sur le dynamisme et la complexité des échanges en Asie du Sud-Est au XVIIe siècle.

Ce qui frappe particulièrement les chercheurs est que cette carte, sûrement réalisée par des marchands ou en tout cas à des fins commerciales, n'a pas pour centre la Chine elle-même comme la plupart des cartes de l'époque. Au contraire, le pays ne représente qu'une petite partie de cette carte qui est principalement axée autour de la mer de Chine méridionale.

On voit donc bien comment la carte peut être révélatrice aussi de conceptions et de représentations, en l'occurence sur la manière dont ces marchands chinois perçoivent et rendent compte de leurs interactions avec les pays voisins. Plusieurs types de lectures (historique, politique, économique, artistique) peuvent ensuite venir s'aggréger pour compléter l'analyse. Cela confirme aussi l'idée que dans l'exploitation de documents visuels, il est sûrement bon pour les historiens de chercher à collaborer avec des chercheurs d'autres disciplines, peut-être mieux à même de décrypter certains détails qui pourraient nous échapper.

lundi 9 décembre 2013

Une liste de base de données des images chinoises



J'ai trouvé par hasard sur Internet un site qui s'appelle "Phtotgraphy of China". C'est un projet créé par Marine Cabos, doctorante du départment d'histoire d'art et d'architecture d'University of London. Sa thèse porte sur la photographie de paysage des sites emblématiques de la Chine ( 《Landscape photography of China's iconic sites (1840s-1949)》). Ce site est un "sous-produit" de sa thèse en présentant une collection diverse des images sur la Chine de la fin de la dynastie des Qings à nos jours. Les photos sont prises par non seulement des locaux et mais aussi des étrangères. Elle a divisé trois périodes (avant-Mao, Mao et après-Mao period) de sa collection qui a été déclaré comme une présentation qui évite les discussions sur ce qui constitue exactement la photographie chinoise, échappent informations écrasante, et au lieu d'examiner visuellement le rôle que ces photographies jouent dans l'image de la Chine. 

Sur son site, elle propose aussi une liste de base de données où elle a collecté des images. Ce sont tous les projets visuels sur la Chine. Ce qui sont exposés sont des images de toutes les sortes : des photos conservées et numérisées par des archives/ des instituts du monde (y compris le site Virtual Cities d’IAO), cartes postales recueillies par des individus, photos redécouvertes dans un album familiale...

Je pense que c'est intéressant et important pour ce qui réfléchit sur le "récit narratif" de l'histoire chinoise de compléter la liste des ressources et des travaux qui sont déjà faits par les autres. J'espère que cela peut être utile pour nos recherches.







dimanche 8 décembre 2013

Scalar pour les historiens

Je dédie ce billet à Fleur, que je remercie de nous avoir présenté Scalar et transmis l'expérience qu'elle en a. Sa démonstration lundi dernier m'a donné très envie de m'y plonger sérieusement : je n'ai pas encore eu le courage de mettre les mains dans le cambouis, mais j'ai séjourné de longues heures dans le "Users' Guide" (très bien fait, sous forme de "paths" qui donne d'ailleurs un aperçu de ce qu'on peut faire avec Scalar, même si la version longue demande du temps...). Je vous livre les quelques réflexions que manuel m'a inspirées, et les quelques pistes qu'il me semble intéressant d'explorer pour donner corps à nos visual narratives :

Choix du modèle narratif : récit ou itinéraire ?

Je renvoie ici plus précisément aux sections "Reading with Scalar ("Path" et "Tag"surtout), "Page view" et "Working with structure"
La notion de "path" est très intéressante pour la construction du récit historique : désigne un groupe de pages, un peu comme le chapitre d'un livre, mais en plus souple et plus flexible. On peut tracer des "intersections paths" : sorte de chemins de traverse et des croisements entre les pages et les chapitres, qui autorisent une lecture plus libre - un itinéraire en somme. La fonction "visualization path" offre une visualisation alternative, sous forme d'arborescence, qui met en évidence les liens entre les contenus (textes, médias). Mais le "path" reste plutôt hiérarchique, impose un ordre et une direction : on est à mi-chemin entre le récit qui impose sa logique et l'itinéraire totalement libre finalement. La fonction "tag" est une autre manière de lier les pages et les contenus entre eux, moins hiérarchique, plus souple. Les tags et liens entre les tags peuvent être visualisés sous forme de diagramme. L'intérêt est également que les tags ne sont pas nécessairement des mots : on peut créer des tags "non verbaux", à partir d'une image, d'un son, d'un media de manière générale, ou même d'une page entière.
La fonction "visualization path" offre une visualisation alternative, sous forme d'arborescence, qui met en évidence les liens entre les contenus (textes, médias). Mais le "path" reste plutôt hiérarchique, impose un ordre et une direction : on est à mi-chemin entre le récit qui impose sa logique et l'itinéraire totalement libre finalement


Relations internes entre tout/parties du discours

La force de Scalar à mon avis réside dans le fait qu'il ne s'agit pas d'une simple e-publication, servant à transposer ou adapter en format digital un texte préalablement écrit pour un support papier. Il y a derrière une réelle réflexion sur la structure du discours et les implications d'un changement du support sur la forme et le contenu du discours. Le "livre" Scalar (bien mal nommé à mon avis...) n'est pas qu'une collection ou une suite de pages et de contenus : mais une "modélisation". L'outil semble autoriser une mise en relation "non verbale" entre les pages et les contenus - une argumentation "immédiate", qui se passerait des mots ? Par exemple, on pourrait tisser des liens directs entre des personnages, des événements, des lieux, des sources historiques, ces relations "immédiates" faisant émerger une hypothèse ou une question historique (ça reste à éprouver...). On peut ensuite bien sûr ajouter autant de texte ou d'images qu'on veut, pour expliciter ou illustrer la démonstration, mais l'ossature de la démonstration reste non verbale. Deux types de mises en relations sont possibles :
  • "whole-whole" : lien entre des pages ou des ensembles cohérents : liés par les "paths" (qui restent linéaires et hiérarchiques), les "tags" (non linéaires et non hiérarchiques) ou les "comments" des lecteurs (qui rendrait possible une "co-écriture" du récit historique ?)
  • "whole-part" : liens entre des fragments de textes ou de médias et l'ensemble : passe par les annotations, les "media link", les notes, ou les "Scalar links"

Relations texte(s)/image(s)

Je renvoie plus précisément à la section "Page view".
Le choix de "l'apparence" de la page est fondamental. Il ne s'agit pas seulement d'apparence justement, d'une simple question d'esthétique : c'est la structure du récit et les relations textes-images qui sont en jeu. Deux grandes catégories de "page-view" et de donc de relations textes-images se dégagent :

1) Un modèle plutôt "text-driven" - guidée par le texte, où la logique reste textuelle ou verbale :
  • "Text emphasis view" : deux colonnes déséquilibrés, où le texte occupe la colonne la plus large, et donc "écrase" les images) - reste très "classique", peu intéressant pour nous...
  • "Split view" (ce qu'a choisi Fleur je crois) : une disposition en deux colonnes équilibrées, qui cherche donc une certaine "égalisation des conditions" entre le textuel et le visuel :
"Split view" : une disposition en deux colonnes équilibrées, qui cherche donc une certaine "égalisation des conditions" entre le textuel et le visuel


  • "Media/paragraphe" : utile si l'on a un media (image-source) par paragraphe ou un paragraphe à écrire par media : le risque est de tomber dans l'illustration, mais peut être exploité aussi pour expérimenter un discours historique qui serait écrit directement à partir des images (surtout la fonction "media above"), plutôt que préconstruit autrement avant d'être plaqué sur les images ? Mais une argumentation ne repose jamais sur une seule image ou une seule source : pour la confrontation des sources, ce schéma a des limites.
"Media/paragraphe" : utile si l'on a un media (image-source) par paragraphe ou un paragraphe à écrire par media : le risque est de tomber dans l'illustration, mais peut être exploité aussi pour expérimenter un discours historique qui serait écrit directement à partir des images (surtout la fonction "media above"), plutôt que préconstruit autrement avant d'être plaqué sur les images ? Mais une argumentation ne repose jamais sur une seule image ou une seule source : pour la confrontation des sources, ce schéma a des limites.


  • "Media emphasis" : met l'accent sur les media : pourrait servir de support pour expérimenter un authentique "visual narrative" ? Toutefois, le texte garde une place importante. La logique "logocentrique" est maintenue.
"Media emphasis view" : met l'accent sur les media : pourrait servir de support pour expérimenter un authentique "visual narrative" ? Toutefois, le texte garde une place importante. La logique "logocentrique" est maintenue.


NB la fonction "annotation" et "annotation path" pourrait aussi remplir cette mission : chaque annotation constitue une page en soi, et l'on peut créer des "paths" exclusivement constitués d'annotations. Autre possibilité : un récit entièrement visuel ou presque, construit directement à partir des images-sources avec la fonction "Media Path" (cf. infra).

2) Un modèle plutôt "visual-driven" ou même "structure-driven" : je renvoie aux différents modèles de visualisation de la structure du "livre" qui sont proposés. Ici, ce sont moins les contenus (textes, images, films...) qui priment, mais plutôt la réflexion sur le discours et sa structure. C'est adapté pour porter une réflexion historiographique, pour spéculer sur l'écriture de façon abstraite, mais à mon avis on évacue par là la Chine et la "chair historique" du récit... Plusieurs visualisations sont possibles, qui ont chacune leur spécificités :
  • Radial visualization (sous forme circulaire) : pour valoriser les liens entre pages et média, permet d'isoler des éléments de contenus mais aussi de les regrouper par catégories (avec une couleur différente pour chaque "catégorie" : page, path, annotations, "people"...). Les contenus sont cliquables et accessibles par un clic. Il y a donc navigation entre structure et contenu, entre réflexion historiographique abstraite, et contenu historique concret).
"Radial Visualization"
  • Index visualization (sous forme de "grille" - grid) : de même, les éléments sont "cliquables" : 
"Index Visualization"
  • "Path Visualization" : sous forme d'arborescence (plutôt linéaire et hiérarchique)
  • "Media" ou "tag visualization" : sous forme de graph ou sorte de "Pearl Tree" : plusieurs incertitudes demeurent : à quoi correspondent les distances, l'épaisseur des liens, le nombre de liens ?

"Media Visualization" (en haut) et "Tag Visualization" (en bas)

Une question non négligeable pour finir : peut-on aisément basculer d'un mode de visualisation à un autre, ou bien faut-il recréer une page (et donc entière "réécrire") pour changer de visualisation et de "page view" ?
Une autre fonctionnalité, plus anecdotique, mais qu'on peut citer : la fonction "style" qui permet notamment d'associer un "thumbail" à une page. J'en parle car ici le visuel est purement décoratif, il s'agit plus d'un gagdet destiné à égayer vos pages (en plus, il n'est pas encore possible de le voir...)... De même pour les réglages de la couleur ou de l'image de fond.

L'historien et ses sources

Je fais référence ici à deux questions importantes pour l'historien:
  • la nature des sources : Scalar est un outil précieux pour l'historien qui doit mobiliser et confronter des sources diverses, de nature variée. La fonction "Media" recouvre à la fois des images, fixes ou mouvantes (films), des sons, des textes, des hyperliens... On doit pouvoir ajouter des documents d'archives primaires, et y donner directement accès.
  • les relations sources primaires/discours de l'historien (métadonnées et récit historique) : comment les citer et renvoyer aux sources primaires - seul gage de rigueur et de scientificité, ce qui permet de vérifier et de garantir la "réfutabilité" du discours de l'historien. La fonction "description" permet d'ajouter une légende quand un insère un media, les fonctions "Link", "Media link" et "Note" permettent de citer les références précises, voire donner directement accès à la source (stocké en général à l'extérieur). Il semblerait qu'on puisse finalement renvoyer directement à une source stockée sur une plateforme qui n'a d'accord avec Scalar (Virtual Shanghai ou Virtual Tianjin ?) - cf. "Importing Other Media Online". Lorsqu'on insère un media dans une page, on peut choisir sa localisation précise, ou bien laisser Scalar choisir la localisation du media : on introduit ainsi une part d'aléatoire dans la construction du récit historique, une sorte d'historiographie algorithmique, un peu sur le modèle de "l'écriture automatique" chez les surréalistes... sauf qu'avec Scalar, "l'automatisme" est entièrement généré par la machine.La fonction "Annotation" est essentielle également pour lier le discours de l'historien et ses sources : elle permet d'annoter, de commenter directement des medias et des fragments de medias, y compris des films qui peuvent être découpés en séquences, auxquelles on peut renvoyer séparément. On pourrait imaginer par là faire émerger "spontanément" le récit à partir des images/médias, plutôt que de plaquer sur l'image un récit préalablement construit à partir d'autres sources et par d'autres moyens : en effet, chaque annotation constitue une page en soi, et l'on peut créer des "paths" exclusivement constitués d'annotations. Autre possibilité : un discours construit directement à partir des images-sources avec la fonction "Media